Avril 2010

Pour la première fois depuis plusieurs années, alors que je suis en vacances dans le Massif Central, je me rends à Cérilly avec pour objectif de photographier la tombe de mon grand-père, Pierre Virlogeux. Tombe qu’à presque soixante ans et malgré de nombreux séjours dans ce village où j’ai encore de la famille, je n’avais jamais vu.

Monument aux Morts - 1

Je ne suis pas fétichiste des monuments aux morts sauf à avouer un faible pour les quelques monuments « antimilitaristes » ou « anti-guerre » existant en France (Mais nous aurons l’occasion d’en reparler). Mais, souvent, en particulier dans les villages où le monument est placé au cœur, je m’arrête pour lire les noms qui y figurent. Ces noms ne renseignent pas que sur les décédés du village, ils disent aussi beaucoup sur la langue, les familles… Je devrais le connaître ce monument de Cérilly

Monument aux morts de Cérilly (Allier)
Monument aux morts de Cérilly (Allier)

Je sais combien de fois mon patronyme figure sur ce monument. Deux fois.

Un fois pour la guerre de 1914-1918

Monument de Cérilly - Plaque de la guerre 14-18
Monument de Cérilly - Plaque de la guerre 14-18

Quel est mon degré de parenté avec ce Pierre Virlogeux, mort en 1915 ? Il ne doit pas être très lointain, mais il me faudrait consulter l’arbre généalogique de la famille Virlogeux que je n’ai pas sous la main.

Par contre, il m’est facile de consulter le site « Mémoires des hommes – 1914/1918 » où le Ministère de la Défense français affiche le fichier des militaires tués pendant le premier conflit mondial.

18 « Virlogeux » y figurent. Curieusement aucune « Virlojeux ». L’armée française aurait-elle choisi de rationnaliser l’orthographe de ses hommes.

Inquiet d’y trouver des officiers ou des gendarmes, je me suis livré à une brève étude de ces fiches.

Sur les 18 « Virlogeux » présents dans ce fichier, 16 sont originaires de l’Allier, 1 de la Nièvre (le département juste au-dessus de celui de l’Allier) et un  du Var (un marin, Toulon ? tous les marins n’étaient pas originaires du bord de mer !).

La plus part sont des soldats, un caporal, un sergent, un maréchal des logis-chef (un grade qui ne mérite même pas une rubrique dans Wikipédia

Quand aux causes de leurs morts : pour les soldats, unanimité : « tué à l’ennemi », pour les sous-offs, au feu, des suites des blessures, de maladie (typhoïde, précisé dans les deux cas – un mal endémique ?).

Bref, ni officiers, ni gendarmes. (ce commentaire n’est pas sans sens, il sera explicité plus tard).

Entre deux guerres

Petite note entre deux plaques mémorielles et deux guerres, le bourg de Cérilly élit, entre 1939 et 1935, un Jean Virlogeux, pour Maire. Arrière-grand-père ? Arrière-arrière-grand-père ? La question reste à résoudre.

Monument aux Morts - 2

Monument aux morts de Cérilly -1939:1945
Monument aux morts de Cérilly -1939:1945

Deux noms figurent sous la mention : « Héros de la Résistance » :

  • Pierre Virlogeux
  • Jean Coton

J’ignore tout de ce Jean Coton !

 

Le site Internet du Ministère de la Défense à mis en ligne, en mai 2010, le fichier des militaires morts au combat durant la Seconde Guerre Mondiale.

Une interrogation nous renseigne sur Jean  Coton :

Jean Coton, né le 10 octobre 1922 à Moulins (Allier) militaire (pas de grade affiché) au 152e Régiment d'infanterie, « mort pour la France », le 15 novembre 1955 à Villars sur Ecot (Doubs).

Je suis preneur de plus d’informations.

A propos du site « Mémoires des hommes 1939/1945 »

Une note concernant la mise en ligne par leMinistère de la Défense du fichier des « militaires » morts durant la Seconde Guerre Mondiale, sur le site « Mémoire des hommes ».

Dans la cadre du site consacré à la mémoire des soldats tués durant la Guerre de 14/18, le ministère de la Défense avait mis en ligne un outil de recherche qui aboutissait sur les fiches (au format image) des soldats tués durant ce conflit.

Dans le cadre de la Guerre de 39/45, le problème a semble-t-il été plus complexe car, en particulier, il fallait intégrer, les morts de la Résistance Intérieure qui, pour le coup, ne pouvaient relever des fichiers « institutionnels » de l’armée française.

Nous avons, dans le cas de ce conflit, d’un fichier strictement numérique.

Pour le peu qui me concernait, il semble souffrir de  quelques carences – qui, à mon avis, ne peuvent être reprochées aux Services historiques des Armées.

Mais dans ce cas précis, l’intelligence collective consubstantielle au Net, peut apporter quelque solutions.

Au nombre des problèmes que j’ai constaté :

  • -          Erreur nominative sur l’identification des personnes (une femme mariée identifiée sous son nom d’épouse alors que son seul nom légal est celui qui figure sur son acte de naissance).
  • -          Absence, pour ce qui concerne les soldats de la Résistance Intérieure, des grades homologués après la Libération. Peut-on, pour eux, se contenter de la simple mention de « militaire »,
  • -          Absence du rattachement à des unités constituées au sein de la Résistance Intérieure,
  • -          Erreur ponctuelle sur une date de décès (erreur mineure puisqu’en l’occurrence, les sources divergent sur cette date).

S’agissant de Pierre Virlogeux et Claude Rodier-Virlogeux, j’ai souhaité que figurent sur leurs fiches leurs grades et rattachement aux Mouvements Unis de la Résistance d’Auvergne (un minimum qui a du sens comme FTP, FTP-MOI…).

J’ai également tenu à ce que Claude Rodier ne perde pas son nom de famille, une des conséquences majeures de la Résistance française ayant été l’émancipation des femmes (dans une république qui était loin d’être en avance).

Au crédit du webmestre du site « Mémoire des hommes » et du Service historique des Armées, les changements ont été effectués dans la demi-heure qui a suivi mon courrier électronique.

Le fait est à saluer.

Hommages contemporains

Inaugation

Un lycée de Riom porte son nom (et celui de son épouse) depuis 1970. Le Résistant riomois Pierre Virlogeux dispose désormais également d'une plaque à l'école nationale supérieure de céramique industrielle de Limoges. une salle de réunion vient d'être baptisée à sonnom.PierreVirlogeux est en effet un ancien élève de cet établissement.
( Jounal "La Montagne" - 25/09/2013)

Conference au Brethon

Un fait historique est le thème de cette conférence du 14 Novembre 2012. Elle retrace le destin d’un Halifax et de son équipage partant d’Angleterre le 15 septembre 1943 pour bombarder l’usine Dunlop à Montluçon. Mais il a du atterrer d’urgence sur les cimes des chênes dans le ravin de la Bouteille (03350 Le Brethon).

Une conference a reuni une soixantaine de personnes a la salle des fetes de la commune du Brethon!